Je n’ai jamais vraiment connu mes parents. Tout ce que je savais c’était qu’il vivait et qu’ils m’ont donnés la vie il y a de cela plusieurs années. Mon père adoptif m’a compté l’histoire qu’il avait entendu sur eux. Ils se sont rencontrés lors d’un gigantesque orage où les dieux avaient foudroyé le ciel obscure de mille éclairs, montrant la colère qu’ils éprouvaient à l’égard des humains. Cette nuit-là, mon père, un jeune, mais fort capitaine de l’armée du roi Vladéric qui était de garde aux remparts, avait pris refuge dans le palais pour se protéger de la fureur des dieux. Mais qui aurait deviné qu’il allait rencontrer l’amour durant ce qui fut la plus violente tempête que le monde connu aurait eu à subir. Lorsqu’il entra, il faisait sombre, plus sombre que la plus profonde des nuits, même plus sombre que dans les ténèbres de la mort. Soudain, il vit une petite lumière qui ressemblait à une fée, mais cette lumière venait des profondeur du palais. Mon père, homme courageux et sans peur, avança pour aller voir qui était encore éveillé pendant une nuit aussi sombre. Il s’avança lentement, écoutant le moindre craquement du sol et les innombrables cris du vent. Il atteignit la chambre dont la porte était entrouverte. Il jeta un regard rapide, mais révélateur. Il y avait une femme dans cette chambre et elle pleurait. En homme de grand cœur, il ouvrit la porte, ce qui fit sursauter la femme. Celle-ci se précipita au fond de la pièce en pleurant. Il tenta de la calmer.
-N’ayez pas peur jeune demoiselle, je ne suis pas venu pour vous faire du mal, je suis le capitaine Darmer, humble serviteur des dames et du roi, lui dit-il.
Elle le regarda de ses yeux terrifiés. Il la vit ouvrir la bouche, mais aucune parole, aucune voix très douce ne lui parla. Il l’observa et plus il la regardait, moins il était capable de détacher son regard de cette femme. Il tenta de s’approcher, mais elle eut encore un mouvement de recule. Il vit un fauteuil, il s’approcha de celui-ci et s’assit. Il se demanda comment la calmer.
-Mais pourquoi pleurez-vous belle jeune femme? Une personne aussi belle et jeune que vous ne devrait pas autant pleurer. S’il vous plait, calmez-vous et dites moi pourquoi vous pleurer autant.
Il avait un regard chaleureux pour un soldat et c’est peut-être ce qui la calma le plus, car à peine quelques minutes plus tard, elle lui repondit.
-Je suis Amélia, lui dit-elle, en tremblant comme une feuille, je suis la plus jeunes filles du roi.
-Ah! Alors vous êtes une très jolie princesse Amélia, mais cela ne m’explique pas pourquoi vous pleurez.
-Mon père m’a promise en mariage à un monstre qui massacre des centaines de simples paysans, seulement pour sauver sa propre vie, finit-elle par dire, et je ne veut pas épouser ce monstre.
Il contempla ces beaux yeux saphirs et son visage parfait. Son explication semblait impossible. Comment un père pouvait-il sacrifier sa plus jeune fille pour sauver sa vie. C’était indigne d’un roi. Il était sur que le roi ne ferait jamais une chose pareil à sa fille, alors il continua de parler avec Amélia. Quand la tempête se calma, il dut lui dire au revoir pour retourner à son poste. Quand il la quitta, elle semblait plus vivante. Seulement, avant de partir, il lui dit que si jamais elle voulait encore lui parler, elle n’avait qu’à lui faire un signe. Il partit le cœur léger, mais il ne put s’empêcher de penser qu’il devait la revoir un jour. Le lendemain, alors que tous mangeaient, Darmer vit un messager parler avec le chef des armées du roi. Il passa près d’eux et entendit :
-…quand le mariage aura-t-il lieu? Si jamais le prince de Drosen doit venir se marier avec la jeune princesse, il faut que nous soyons prêts, car on ne sait jamais ce que cet homme peut faire.
Quand il entendit cette phrase, son esprit refusait de croire ce qu’il venait d’écouter. Le roi avait marié Amélia avec le prince de Drosen, une crapule sanguinaire. Il n’en croyait pas ses oreilles. Il partit pour ses appartements et se mit à penser à un moyen de sauver Amélia, car ce prince avait pour habitude de changer de princesse à chaque saison. Le soir arriva et il finit par décider de partir au loin, vers les terres de Thessalie, avec Amélia. Cette nuit-là fut aussi sombre que la précédente, mais les sens aiguisés du capitaine l’aidait à se guider dans l’ombre. Il finit par arriver au palais, comme la nuit d’avant et vit encore la petite lumière qui illuminait la chambre d’Amélia. Il arriva et la revit qui pleurait encore. Il entra et dit :
-C’est moi, Darmer, n’ayez crainte je suis venu vous sauver. Nous allons partir au loin et disparaître de ce royaume de malheur.
Quand elle entendit ces mots, son visage s’illumina et toutes les larmes disparurent. Ensemble, ils partirent vers les terres de Thessalie où Darmer devint un fermier et Amélia oublia son titre de princesse. À leur arrivée, il la demanda en mariage. Elle accepta. À peine furent-ils mariés, Amélia annonça à son mari qu’elle attendait un enfant. Le cœur du guerrier palpitait de joie et le magnifique visage de sa femme resplendissait comme une étoile. Ils étaient tous les deux heureux. Les saisons passèrent et quand l’été revint, Amélia eut son enfant. Ils le nommèrent Dargoth en l’honneur du dieu des tempêtes du royaume originale d’Amélia. Trois jour plus tard, un homme apparut. Il portait une cape sombre et cherchait des gens qui auraient emménagés il n’y a pas longtemps. Dans leur petite ferme, Darmer et Amélia étaient loin de se douter de ce qui allait arriver. Peu avant la nuit, une dizaine d’homme arrivèrent avec des torches et attaquèrent la ferme.Mon père regarda les assaillants et vit qu’ils portaient l’écusson du prince de Drosen. Darmer, sortant ses anciennes armes de capitaine, les combattit courageusement, mais les ennemis eurent tôt fait de lui couper un bras. Quand Amélia vit Darmer, le bras couper, et les soldats du prince qui lançaient leurs torches sur la petite cabane de bois, elle alla vers son enfant et quand elle revint, Darmer était mort. Elle se mit à courir vers le village, mais un archer lui décocha une flèche dans le dos. Elle tomba dans l’inconscience. Son enfant, qui était caché sous les vêtements de sa mère, pleurait. Quand les meurtriers arrivèrent près de la mère et qu’ils virent l’enfant, ils n’eurent pas le courage de tuer le bambin. Alors, ils le laissèrent près de sa mère, en espérant que les animaux sauvages allaient les manger durant la nuit.
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Dim 13 Avr - 21:04