[NC] Titre à venir (roleplay de groupe, moi et Mana, seulement pour l'instant)

L'unique fou, MOuahah! lol! Messages : 146 Date d'inscription : 29/02/2008

À l’horizon, le soleil venait de se lever lorsqu’un vent vint caresser ma joue pour me réveiller. Je sursautai en me réveillant, regardant tout autour de moi pour voir si ce n’était pas le souffle chaud d’un tueur qui m’avait effroyablement échauffer la joue. À première vue, il n’y avait personne, mais depuis les dernières semaines, j’avais été traqué si souvent que je ne pus être sûr sans scruter à nouveau les alentours avec attention.

Le soir dernier, je m’étais arrêter, alors que la pénombre tombait et que mon sommeil m’empêchait de bien voir vers où j’avançai, pour m’endormir vers le monde psychique et fantomatique des rêves. Je n’avais pas trouvé mieux que près d’un ruisseau, là où la force du ruisseau avait, au fil du temps, creuser un trou sous la verdure printanière d’un mois de mai. Cacher sous la terre, j’espérais qu’aucune personne ne me trouverait avant mon réveil.

Par mon réveil en sursaut, j’avais oublié que je m’étais précédemment couché sous la tourbière. Mon sommeil avait du être fort mouvementé pour que je me retrouve sur le bord du ruisseau un peu mouillé même, par le courant de l’eau.

Heureusement pour moi, aucune personne ne m’avait aperçu ou du moins, personne n’était venu me réveiller. Revenant tranquillement à mon calme habituelle, je pris conscience qu’une nouvelle journée de long marche m’attendait déjà. Je repris donc sans plus attendre ma marche errante le long du ruisseau qui semblait déboucher bientôt dans une rivière. Tout en marchant, je pensai que là-bas où le ruisseau devenait plus grand qu’il y aura peut-être un espoir, aussi minime soit-il, d’avoir un déjeuner de poisson.

Je marchai, non pas sans surveiller les horizons, vers une possibilité de déjeuner matinal lorsque je dus, malgré ma faim vive qui ne demandait rien de mieux que d’arriver le plus vite possible à l’embouchure de la grande rivière, m’étendre sur le sol pour ne point être vu. A travers les symphonies matinales des rossignols, mon ouïe raffinée, par les dernières semaines à l’atmosphère tendues par ma fuite, avait perçu le bruit d’une discussion entre deux êtres. Espérant ne pas avoir été aperçu, je relevai mon regard au dessus de la verdure printanière et observai les inconnus.
Un homme qui semblait fortement autoritaire, mais aussi très intelligent discutait avec une fille sublime, encore plus magnifique que la quintessence des beautés de ma mémoire. La mignonne petite fille semblait boire les paroles de l’homme, qui devait probablement être son père, sans la moindre retenue. Tous deux marchaient lentement vers l’aube d’une forêt si sombre que seuls les premiers arbres me permettaient de dire que cette forêt n’était pas qu’un nuage sombre.
Mon âme venait d’être piquée par la curiosité, je ne pouvais pas continuer sans comprendre pourquoi une petite fille aussi ravissante pouvait avancer vers une forêt aussi sombre et aussi empreinte de sortilège que la forêt impénétrable d’Istanadar. Je rôdai subtilement derrière eux, je marchai, rampai et courrai de manière à me tenir toujours à une bonne distance d’eux, mais pas trop près pour qu’ils m’entendre.

Après quelques temps où les proies à ma curiosité s’échangèrent des paroles trop peu fortes pour être perçu à la distance où je me trouvai, ils entrèrent sans crainte dans la forêt d’Istanadar.

Un malaise vint hanter mes pensées. La forêt d’Istanadar n’était pas une forêt ordinaire. La magie qui vivait dans cette forêt était impressionnante. Avais-je vraiment le goût de m’aventurer dans cet enfer vivant ?

Mes pensées défilaient rapidement dans ma tête, mon regard se perdit dans le néant quelques temps puis je revins à moi et vit la belle fille vêtue de noire se fondre au paysage de la forêt maléfique. Aussitôt, cette vision teintée à mes pensées, j’avançai furtivement vers la forêt des malheurs.
En traversant les premiers arbres de la forêt, le firmament changea d’un bleu clair et doux à un noir foncé et impénétrable. La fine verdure devint un sol rocailleux et parsemé d’arbres morts desséchés dont le corps servait d’habitation à des milliers d’insectes furtifs. Je ne m’arrêtai pas à la découverte du nouveau paysage, car je préférai d’abord et avant tout retrouver les deux êtres mystérieux. Je marchai lestement à travers les arbres et les rochers grisâtres parsemés de mousse noir vers le dernier endroit où je les avais aperçus de l’extérieur du monde ténébreux. A peine venais-je de faire quelques dizaines de pas que déjà, je vis à ma droite l’homme autoritaire qui accompagnait la jolie petite fille étrange.

Malheur ! L’aimable petite fille avait disparue ! Elle n’était plus avec l’homme qui d’ailleurs semblait la chercher autour de lui...

le voleur Messages : 17 Date d'inscription : 19/03/2008

La forêt d’Istanadar. Jamais Mana n’avait vu une forêt aussi sinistre de toute sa courte existence. Le chant mélodieux du rossignol avait laissé place au cri strident des corbeaux charognards, n’attendant qu’un cadavre à se mettre sous la dent; les arbres de la sylve maléfique, dépourvus de feuillage, se tordaient dans tous les sens, donnant l’impression qu’ils pouvaient les attaquer à tout moment; le ciel nuageux donnait naissance à une nuit prématurée, une nuit annonçant à elle seule la présence des ténèbres. Paradoxalement, ni Mana ni son père, Faust, n’avaient peur. Ils savaient très bien que la forêt n’était pas des plus fréquentées – où des plus fréquentables, cela allait de soi - mais ils avaient tout deux appris à ne pas avoir peur du Mal. De toute façon, cela faisaient longtemps qu’ils avaient déjà été maudits, à force de le côtoyer. Seul un être maudit pouvait avoir l’ambition et l’audace de vouloir supplanter le plus puissant des Dieux, après tout.

Après quelques minutes de marche, Mana s’arrêta soudain. Son sourire s’estompa avant de disparaître. Elle avait maintenant un regard sérieux, absent, méfiant.

« Mana ressent quelque chose. »

Faust s’arrêta à son tour, et regarda sa fille. Il savait que son homunculus, sa création, n’avait pas tort. Elle avait été créée justement pour être une puissante guerrière, ce qui exigeait non seulement une force et une rapidité surhumaine, mais aussi des sens aiguisés.

« Que ressens-tu?
- Une présence... Mana croit que c’est un humain. Il observe Mana et papa depuis tout à l’heure. »

Tout à coup, la jeune fille partit en sens inverse, disparaissant sans crier gare dans l’ombre de la forêt noire d’Istanadar. Faust se retourna, un brin surpris. Malgré tout, il aurait dû s’y attendre : elle avait ressenti une menace autour d’elle. Son entraînement en tant que sentinelle guerrière avait porté ses fruits, et bien mieux qu’il ne le pensait. Mais une part d’inquiétude rongeait, malgré tout, le cœur de l’homme. Le père qui était en lui ne pouvait s’empêcher de se demander où diantre avait pu se retrouver sa protégée, Mana, dans une sylve aussi sombre que celle où ils se trouvaient.

« Mana? … Mana! »

À quelques mètres de distance, Mana, tous ses sens aux aguets, passait la forêt au peigne fin. Aucun recoin ne devait être épargné, et elle se doutait bien que l’humain les espionnant était proche. Il devait probablement se dissimuler à l’intérieur du feuillage, ou dans l’ombre des arbres. Mana devait avant tout s’assurer que l’homme ne représentait pas une menace pour son père et elle. S’il était inoffensif, elle le laisserait partir. Sinon… il était bien probable que le sang souille la forêt déjà maudite d’Istanadar…

Elle finit par le remarquer. L’homme avait eu l’intelligence de se dissimuler près d’un tronc d’arbre, habilement camouflé par l’ombre d’un arbre noueux aux branches tordues. S’il s’agissait d’un espion, il avait suivi un bon entraînement.

Mana s’approcha tranquillement, planant légèrement au-dessus du sol pour ne pas faire craquer les branches mortes sur le sol, et révéler sa présence à l’inconnu. Sa main tenait fermement la dague sur sa ceinture, parée à toute éventualité. Elle finit par se tenir à côté de lui, planant toujours, ses yeux cramoisis l’observant attentivement. Sa voix, claire et nette, brisa le silence de la forêt. Une voix d’enfant, certes, mais une voix d’enfant tout aussi froide et tranchante qu’un poignard.

« Qui êtes-vous? »

[HRP] Juste préciser le code de couleur pour Mana et Faust, vu que ce n'est pas sur le panel de couleurs par défaut du forum (et pour ne pas que tu ne te mettes à chercher pendant 2 heures ^^;;; )
Mana => RoyalBlue
Faust => Gray[/HRP]

L'unique fou, MOuahah! lol! Messages : 146 Date d'inscription : 29/02/2008

Un long silence, maître dans l’art de tourmenter les tendres esprits, s’allongea pendant de longues minutes. L’homme cherchait sa fille, sans mots dire, il scrutait les alentours sans m’apercevoir, mais sa fille, la petite fille mystérieuse, où était-elle ? Je ne pouvais quitter des yeux le père de la charmante petite fille, car entre les deux, c’était assurément lui qui m’offrirait la plus douloureuse souffrance s’il m’apercevait à l’espionner. Le sol rocailleux ne m’aidait point, un faux mouvement de la part d’un de mes pieds et j’étais pris au piège, une des nombreuses petites roches briserait le silence et le gros homme mystérieux me trouverait. Je reculai tranquillement faisant bien soin de poser mes pieds sur des rochers ou sur de la mousse noire bien ancré dans la pierre. Dès que je vis qu’un arbre m’offrait la possibilité de me cacher derrière afin de cherche moi aussi la petite fillette pour qu’elle ne me trouve pas avant moi et qu’elle n’interpelle pas son père. Je m’agenouillai à travers les feuilles noires qui recouvraient le sol, les arbres plus nombreux à cette endroit donnait une allure plus sombre encore à cette forêt maléfique. Puis, je pris soin de jeter un dernier regard vers l’homme qui cherchait la petite fille.

Une voix claire et fragile transperça mon cœur tel un éclair magique traversant le firmament. Cette voix d’enfant méfiant avait laissé sur le vent que produisait le passage d’une âme d’un défunt de cette forêt sombre ces quelques mots :

« - Qui es-tu ? »

Le temps glaça ses pendules et le silence retomba lourdement sur ma conscience. Devais-je me retourner ou devais-je fuir dans l’espoir d’échapper à ces deux êtres mystérieux qui m’avait sans le vouloir entraîner à les suivre dans cette forêt de malheur ? Je regardai attentivement si l’homme mystérieux avait entendu les paroles de sa fille, puis je vis qu’il cherchait toujours. Je pris donc toutes les précautions, tenant une branches d’arbres encore plus ou moins fixer à son corps pour me propulser plus loin en cas de danger, puis je me retournai tranquillement pour voir la source de cette voie claire et tranchante.

La petite fille mystérieuse se tenant devant moi sans le moindre sourire sur son visage, d’ailleurs, elle semblait irréelle. Aucune émotion ne la trahissait. Avait-elle peur de moi ? Avait-elle envie de me tuer ? Aucun indice ne me permettait de savoir ce qu’elle pensait. Je réfléchis quelques instants, pressé par ce silence qui devenait de plus en plus insoutenable, je décidai, finalement, de lui répondre puisque après tout j’avais rien trouvé de mieux. Je pris donc un léger respire, puis je fis glisser sur l’aire faiblement pour pas que son père ne m’entendre :

Dans les villes,
On me nomme clochard et mendiant.
Bien que j’aille marcher des milles,
En campagne, on me poursuit avec des fourches et des couteaux comme un brigand.
Je me nomme invraisemblablement,
Kazaland, mais jamais depuis 10 ans
On ne m’a jamais nommé ainsi.
Voyant qu’elle portait la main sur une arme, je continuai à l’aide de ces paroles-ci :
Ne craint rien pour ta vie,
Je n’ai que d’argent pour un petit pain noircie.
Jamais je n’aurai suffisamment
Pour me promener avec une arme en argent.
Mon espoir est de comprendre ton mystère.
Bien que piteux,
Je suis, curieux,
Je demeure, même après avoir traversées plusieurs terres.

Voyant que la petite fille semblait m’écouter attentivement, je lançai mon courage aux bords des flots de la folie en rajoutant à mes paroles ces quelques mots :

Toi qui semble si forte par l’esprit,
Pourrais-je un jour connaitre ton nom et ta vie ?
Et peut-être serais-tu suffisamment libre présentement
Pour venir avec moi et m’offrir ta protection avec ta lame d’argent ?

le voleur Messages : 17 Date d'inscription : 19/03/2008

Il prit du temps avant de lui répondre. Visiblement crantif, l'homme observa autour de lui, à la recherche d'une présence autre que lui ou Mana. Il n'y avait plus personne aux alentours, pourtant. Non seulement le caractère maudit de la forêt d'Istanadar n'attirait pas les foules, mais Faust lui-même avait décidé de s'éloigner, s'enfonçant plus loin dans la sylve maudite. Même si elle ne le voyait plus, l'Homunculus jugeait inutile de s'inquièter pour lui: après tout, son père était le plus grand alchimiste de Thessalie, pour l'avoir créée! Il avait connu bien pire qu'une simple forêt aux allures inquiétantes, aussi maudite soit-elle! Et puis, c'était lui qui avait voulu la mener ici. Il devait connaître l'endroit.

L'homme parla enfin, disant se nommer Kazaland. "Pas menaçant, conclua la jeune fille. Il n'est qu'un vagabond, il a peur de la dague de Mana, il souhaite savoir qui est Mana." Cependant, la réponse du vagabond intrigua grandement Mana. Jamais n'aveit-elle entendu un discours comme tel, un discours où les mots étaient choisis de telle façon que de simples paroles prenaient l'allure d'une chanson.

"Ça ressemble à ce que Papa lisait à Mana, quelques fois, pensait-elle. On dirait de la... de la ... poésie. De la poésie, oui, c'est ça. C'est beau..."

Mettant ces pensées de côté un moment, elle réalisa que Kazaland souhaitait profiter de sa protection. Visiblement, il n'était pas un guerrier. Il ne s'agissait au fond que d'un être trop curieux, intrigué comme pas un par Mana et son père, Faust. Le soulagement envahissa la jeune fille, puisqu'elle ne voulait pas faire couler le sang. Du moins, pas encore; pas tant que son père ne lui sommera pas de le faire. Faust avait toujours des bonnes raisons de vouloir la mort d'un homme. Il avait toujours agi pour le bien de Mana. Et si un homme voulait du mal à Faust, il voulait du mal à Mana aussi.

Un silence s'installa entre la jeune fille et l'homme, puis Mana prit à nouveau la parole. Sa voix, quoique sans expression notable, s'était doucie devant l'inexistance d'une quelconque menace chez Kazaland.

"Mana peut vous offrir sa protection, si c'est ce que Kazaland souhaite. Mais Mana ne fera pas ça gratuitement, elle a elle-même un service à vous demander. Pouvez-vous indiquer à Mana où se trouve la demeure d'Istanadar, le maître de cette forêt? Mana et Papa doivent aller le voir le plus tôt possible."

Pendant ce temps, plus loin dans la forêt d'Itanadar, un homme à la peau d'albâtre discutait avec un certain nécromancien...

L'unique fou, MOuahah! lol! Messages : 146 Date d'inscription : 29/02/2008

La menace s’était adouci pour laisser place à une légère tension. Telle une tension qui s’étire entre deux inconnus craintifs, deux êtres forts dans diverses facettes, mais faible devant l’inconnu inoffensif. Je ne savais trop quoi dire, ni trop quoi dire. Je maudissais ma curiosité enfantine et cherchais en vain une réponse à tous ces dilemmes. La demeure d’Istanadar, c’était où? Istanadar, c’était qui? Une fille armée devant moi me demandait de la menée à cet endroit tout à fait inconnu dans une forêt mystérieuse dont j’avais mis les pieds suite à une ivresse de curiosité. Son père avait disparu, c’était déjà ça, mais si j’aidais sa fille à le rejoindre, à quelle supplique pouvais-je m’attendre? Maudit soit-elle la curiosité que l’on dit si belle!

Le silence pesait de plus en plus lourd sur l’atmosphère tragique que faisaient ressentir les arbres calcinés aux alentours. Ne sachant trop peu quoi dire, je décidai de me lever sans parler, regardant la dénommé Mana dans les yeux en espérant qu’elle comprendrait que je ne voulais pas lui faire de mal. Éloignant tous mouvements brusques de mes pensées, je pris un temps fou à me relever. Une fois bien droit, je me mis à tressaillir sur place, mes bras se levèrent d’eux-mêmes vers le ciel noirâtre et mon sang devint bouillant. Ma bouche s’ouvrit et mes pupilles se dilatèrent. Ma voix, bien qu’elle n’était pas réellement la mienne se mit à faire tonner ces mots jusqu’à la cime du firmament noirci :

« - Ne ea corpus ne vagus a um seranus a s-um, ego esse sum es fui tandem, mihi, dux ducis Nivercalis Cavallarius! »1

Puis, mon corps cessa ses spasmes et mes bras redescendirent le long de mes côtes. Dès que mes bras furent redescendus, je m’écroulai sur le sol tel un brin de blé faucher par une faucille et tombai dans un sommeil profond malgré moi.

1. Traduction plus ou moins bonne de : « - De par ce corps de déserteur serein, je vis enfin, moi, le maître des Nivercalis Cavallarius! »

Note : Nivercalis Cavallarius est inconnu, l’esprit diabolique de Kazaland a simplement fait sa première apparition étant donnée qu’il a senti l’énergie maléfique d’Istanadar.

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