[NC] Une beauté, une vie, un Ishim.

le fou bavard Messages : 109 Date d'inscription : 05/03/2008

Chapitre 1: La création de la vie.

Des millénaires après le puissant sort que Chaos lança sur l’ensemble des Anathois, les neufs conseillés qui avaient eues le privilège de garder la mémoire et de régner aux côtés de Chaos lui-même, créèrent pour les aider à leur tour dans leurs tâches, une multitude de Dieux mineurs. Tout alla bien jusqu'au jour de la Fissure. La Fissure est l'instant où les Dieux Mineurs firent eu même un panthéon, se donnant un rôle à chacun et décidant d'un père des Dieux. Snobant les hommes et même Chaos, l'entité créatrice s'en alla loin, car plus rien ne le retenait ici. Craignant d'être mis sous le joug de tyrans possédant des pouvoirs qui surpassaient de loin les plus grandsb magiciens et artisans de magie, les hommes s'unirent pour la première et dernière fois. Le peuple des hommes étaient hétéroclite, composé de toutes les races qui étaient sorties de l'imaginaire de Chaos... dont même les Dieux Mineurs ignoraient réellement l'étendu de ses pouvoirs ! Ainsi les Elfes des bois, Elfes Noirs, Orques, hommes en tout genre et atlantes s'unirent dans une même bataille : punir les de leur méchanceté et de leur vanité et avant tout, leur faire comprendre que les hommes n'accepteraient qu'un seul dieu, un seul créateur, Chaos.

Les humains étaient réellement une source de problèmes pour les Dieux Mineurs. Accompagnés de Chaos, leurs pouvoirs grandissaient et leurs savoirs également, alors que maintenant, sans berger pour les guider, les Dieux étaient perdus et... sans défense ! Chaos, par on ne sait quel stratagème, avait dû voir ce qu'il lui arriverait dans les méandres du futur et avait donc bloqué la magie destructrice des Dieux Mineurs pour que ceux-ci ne puissent l'utiliser contre les hommes. Les Dieux craignaient donc vraiment les humains et la seule chose qu'ils purent faire fut de ralentir l'avancée de leur ennemi. Mais les humains contenaient un nombre important de mages à ce moment- là de l'Histoire. La magie des Dieux, même si elle surpassait et de loin celle des humains ne put combattre bien longtemps celle des humains. Les Dieux se réfugièrent ainsi dans les nuages, là où Celius, le roi Soleil vivait en maître souverain, lui aussi crée par Chaos. Celius permit aux Dieux Mineurs de rester en échange de faire de lui un être éternel. Les Dieux Mineursslui concédèrent ce souhait et depuis lors, le Soleil persiste alors que son maître est bien loin à présent et les Dieux vivent dans le ciel.

Malgré toutes ces protections, les Dieux Mineurs ne prirent vraiment pas le temps de réfléchir à se protéger, se croyant maintenant hors d'atteinte. Mais ils ne savaient décidément rien des hommes et de leur esprit obtus et têtu. Après plusieurs décennies, l'Alliance des peuples apprit et la technologie de chaque race s'enrichit. Ainsi des machines volantes gnomes furent préparés pour attaquer les cités des Dieux, les Elfes apprirent à élever leur esprit dans les aires et à manier l'épée aussi bien sous forme spirituel que sous forme de sang et de chair, les Atlantes, eux, créèrent de grandes cités volantes également. L'Alliance se lança à l'assaut des Dieux, sans rencontrer de résistance, même pas de Celius, le soleil. Les Dieux, pris à l'improviste, se rejoignirent en toute hâte et réfléchissant ensemble pour la première fois, trouvèrent une solution qui leur permit de ne plus jamais craindre la race des hommes :créer une armée. "Après tout si on ne peut se battre contre ces impures, d'autres pourraient le faire pour nous", avait lancé un des Dieux Mineurs et chacun se rangea à cette idée, même si Chaos le leur avait interdit des années plus tôt. Ainsi naquit la race des Anges.

On inculqua le maniement des armes aux anges en leur montrant dans leur esprit les postures de combat, les différentes armes, les bottes et les esquives. On leur bourra aussi le crâne d'idées fausses sur le monde d'en dessous, le monde des humains, en leur expliquant que les peuples, les Anathois, avaient chassé Chaos et qu'ils voulaient maintenant tuer les seules créatures bénites par Chaos. L'idée de tuer leurs créateurs fut insupportable aux anges et ceux-ci fondirent, armes à la main, sur les Anathois. Le choc des deux camps se rencontrant fut terrible. Néanmoins, les anges avaient l'avantage, combattant dans leur élément, l'air. Le combat entre les Anges et l'Alliance dura ainsi des millénaires. Pendant ces millénaires, il survient quand même un changement : la séparation d'une partie des anges, qui à la vue du sang, devenaient incontrôlables et des vraies monstres. Ces anges furent bannis à tout jamais du monde la Lumière et rejoignirent le monde les profondeurs, pour régner dans ce monde de l'Ombre, devenant les Entitiés Abbysales ou "démons Supérieurs". Un autreévènement assez étrange survint également, près de la région que nous appelons aujourd'hui "la Fourche". Un ange et une femme humaine firent l'amour et nourrirent un amour sincère l'un envers l'autre, concevant un enfant. A travers les âges, certains autres anges, comme Raziel ou Manakiel, s'étaient intéressés aux humains et découvrant les sombres dessins des Dieux mineurs, voulurent pactiser avec les humains. Tombant amoureux des femmes humaines, ces anges s'unirent aux femmes humaines et du bas-ventre des femmes naquit des enfants extraordinaires : de part leur beauté d'une beauté angélique, de part leur force alors qu'ils étaient pourtant peu musclés, de part leurs yeux bleus d'une pureté incroyable et de part l'étrangeté de leur naissance qui faisait que chacun de ces bébés étaient de sexe masculin. Ces bébés étaient en vérité aussi angéliques que leurs pères, malgré qu'ils n'aient pas d'ailes et se démarquèrent du commun des mortels dans l'Histoire de Thessalie. Peu de personnes savent comment ils se nomment, mais néanmoins, la légende retint le nom d'Ishim...ou "homme ayant ouvert leurs dons".
A suivre geek

Gros, je t'ai déjà dit que il y avait des fautes historiques dans ton rp Rolling Eyes

le fou bavard Messages : 109 Date d'inscription : 05/03/2008

Histo quoi? Historique? Bah j'ai relu le truc de Obéran, c'est impossible à mettre dans un RP son truc! En plus ça colle pas avec MA vision de Chaos Smile

P.S: Tant qu'ils auront pas fait des limites clairs à ce qu'est Chaos, je reste sur mon idée, elle est plus chouette (d'où vient Chaos, pourquoi il nous a crée?). Il y a une part de Mystère, c'est cool!

C'est tout a fait possible à entrer (je l'ai fait).
Et justement, les limites ne sont pas faites, mais dès que thessalie démare, un projet de Rôlistes sera monté pour les fixées avec Oberan, donc essaye de déjà être un max dedans.

le fou bavard Messages : 109 Date d'inscription : 05/03/2008

J'ai édité avec tes 3 phrases du début, ça va? Smile

Oui, c'est mieux Very Happy

le fou bavard Messages : 109 Date d'inscription : 05/03/2008

Chapitre 2: La naissance d'un ange.

Lorsque Calyel était né, Saleman, sa mère génitrice, était tout de suite tombée amoureuse de ce bébé. Le petit être qu'elle venait de mettre au monde dans une chambre lugubre d'un bordel était pourtant si fragile et plein de sang. Il y avait de quoi dégouter plus d'une mère. Pourtant le sentiment qui était né en voyant son fils était réellement un amour sincère et non pas un amour maternel, comme l'amour qui avait auparavant uni Salema et le père de l'enfant. Cachant sa propre faiblesse et son propre sentiment, la mère regarda plus amplement le bébé qui semblait manifestement être du sexe masculin.

° Un petit homme aussi beau que son père...° Dit elle en essuyant une larme qui lui coulait sur le visage.° Oh oui, tu ressembles à ton père. Cet même beauté et ces yeux bleus aussi pures que le bleu du ciel te lie belle et bien à ton père° Continua-t-elle en regardant son fils avec plein d'admiration.

Voilà comment s'était passé les premières heures de Calyel. Par la suite, le petit bébé fut élevé par sa mère, vivant dans le bordel même. Le petit être fut bien accueilli dans la maison des plaisirs et même le tenancier garda l'enfant en expliquant que quand il sera grand, Calyel serait son bras droit et aiderait à toutes les tâches."Je me fais vieux", avait-il dit, "il me faudra donc un bras droit quand je serai vraiment fatigué". Le bébé grandit donc dans le bordel et sa vie fut très vite plongée dans un monde d'horreur, de cris, de bagarre... de violence! Le petit avait appris à éviter les coups des clients trop bourrés qui restaient au bars, se rinçant l'œil devant les danseuses du bordel et il était maintenant habitué à se débrouiller tout seul lorsque le tenancier du bordel oubliait de lui donner à manger. De plus Salema essayait de préserver son enfant également et elle était bien plus protectrice que n'importe quelle autre mère, se mettant en colère et vociférant des menaces à l'encontre des clients qui avaient essayé de faire du mal son fils. L'amour que lui portait la mère de Calyel était toujours présent mais elle avait appris avec le temps à dompter cette sensation qui lui parcourrait le bas-ventre lorsque son fils regardait, intrigué, cette zone de son intimité.

Après dix années, Salema jugea son fils en âge de savoir et lui expliqua leur situation: elle, sa mère, enchainée à cette maison du plaisir pour le restant de ses jours et lui, son fils, fils d'un ange avec lequel elle avait vécut un amour sincère et profond mais qui était mort, assassiné par le tenancier du bordel qui n'avait pas vu d'un bon œil l'amour entre une de ses filles de joie et un client. Calyel avait accusé le coup. Le jeune homme s'était montré fort et avait retenu sa rage en l'enfouissant au plus profond de son être, comme un secret dévastateur.

le fou bavard Messages : 109 Date d'inscription : 05/03/2008

Chapitre 3: Lorsque notre passé nous rattrape.

Au fur et à mesure des années, Calyel était sorti du bordel et avait appris à arpenter les rues mieux que les petits chenapans et orphelins, mis en marge de la société, dont le terrain de chasse était les rues. Les voleurs étaient devenus des ennemis invisibles pour Calyel et à chaque fois que l'adolescent se mouvait discrètement dans les rues, une dizaine de jeunes voleurs le suivaient pour le dépouiller et le tabasser car il semblait plus doué qu'eux.
Calyel fut néanmoins attrapé et tabassé plus d'une fois... mais il en ressortit toujours sans égratignures et hématomes, ce qui avait le don d'irriter les jeunes voleurs, mendiants, orphelins. En bref, tout les artisans de l'Ombre dont les quartiers étaient leurs territoires et où ne pas se plier à une autorité était signe de mort généralement.
Un jour, dans les environs de son seizième anniversaire, Calyel fut apostrophé par quelques jeunes du village et alors qu'une rixe allait éclater avec ces jeunes, le jeune homme sentit quelque chose qui se mouvait sous sa peau. Sous sa peau? Effectivement, un trou se formait au niveau de la poitrine de Calyel et alors qu'il ne parvenait plus à respirer normalement, un médaillon sortit de sa cage thoracique. Le médaillon était en forme de croix grecque et brillait d'un éclat bleuté qui était en harmonie avec la couleur bleu des yeux de son possesseur.
Les jeunes du villages n'ayant manifestement rien vu -à croire que la scène qui avait duré une éternité pour Calyel n'avait en fait que durée un instant pour les villageois- s'approchèrent de l'adolescent. Armés de bouts de bois et de petits gourdins, les villageois se rapprochèrent rapidement de Calyel et une fois arrivés à porter de coup de celui-ci, une onde de choc les fit décoller du sol, les faisant atterrir dix mètres plus loin, face contre terre.
La rumeur se répandant comme une trainée de poudre, de maison en maison, de bouche à oreille, il fut décidé d'une assemblée extraordinaire avec tout le village et les anciens. Calyel, toujours sous le choc de ses nouveaux pouvoirs, fut emmener de force devant le Conseil du village. Sa mère et tout les villageois étaient présents pour entendre ce qu'avait à dire les anciens. Le Chef du village, un homme d'age mur du nom d'Oligam, se leva en premier et profitant de son embonpoint, imposa le silence rien qu'à sa carrure.

°Vous voici réunis en session extraordinaire car Calyel, fils de Salema, a usé de pouvoirs magiques dans notre village pour causer du tord à des jeunes villageois. J'ai pris le témoignage des témoins et des villageois attaqués et manifestement, Calyel a belle et bien usé de pouvoirs magiques, alors que les jeunes villageois lui cherchaient querelles. C'est donc un cas de légitime défense et il n'y a rien à statuer là dessus. Le blâme et la honte des familles des jeunes villageois sont donc mérités et aucune sanction punitive ne sera portée à Calyel pour cela°

°Et alors, il va s'en sortir comme ça, cet enfant de putes?° Cria quelqu'un dans l'assistance.

°Oui, Gorjak, il va s'en sortir. Ce n'est quand même pas de sa faute si on lui cherche les ennuis tout le temps, si? Certains diront que s'il aurait eu un minimum d'honneur, il se serait défendu depuis longtemps et prouvant sa valeur, il aurait pu être épargné des actions punitives en son encontre. Et bien voilà, c'est fait! J'espère que cela servira de leçon à ces groupes de jeunes s'en prenant à quiconque ne voulant pas adhérer leur groupe. Non, si je vous ai ramené ici, c'est pour parler exclusivement des pouvoirs de Calyel.

S'arrêtant pour laisser ses mots imprégnés l'audience, il scruta les visages: des visages dures, ayant tous connus les durs labeurs du travail. Le village était né il y a deux générations seulement et les paysans avaient du travailler très dur pour survivre. Les visages étaient également sévères. L'annonce d'un magicien dans les rangs des villageois ne devait pas faire plaisir à une majorité d'entre eux. Les hommes n'avaient jamais aimé la magie dans ces contrées difficiles, préférant le travail manuel aux arts magiques et obscures. Oligam, décidant qu'il était temps de recommencer, prit une dernière bouffée d'air et se lança de nouveau dans son discours.

°Il faut statuer sur Calyel. Il n'a pas encore atteint la majorité et il est donc sous la tutelle de sa mère. Le Conseil des anciens avait pensé au bannissement du village comme sanction, pour lui et sa mère. Etant donné que nous sommes les hautes instances du village, je vous demanderai de prendre en compte notre choix et de voter maintenant si vous êtes pour ou contre. Levez la main si vous êtes pour°

Toute la foule, ou presque, leva la main et la décision fut prise. Le Conseil des anciens disloqua l'assemblée et chacun rentra chez lui. Calyel et sa mère, quant à eux, rentrait chez eux, sachant qu'à l'aube, leur patrie serait le monde des voyages. Oligam, lui, rentra chez lui en pensant :"J'ai au moins sauvé cet enfant d'un sort bien pire que le bannissement! J'espère que quand il sera grand, il saura honorer le stratagème qui lui a peut-être sauvé la vie".
Alors que Calyel devait partir le lendemain même, le jeune homme se sentit investi d'une dernière mission. Ainsi, alors que tout le bordel dormait, le jeune homme quitta sa chambre, se rendit dans celle du gérant du bordel et le tua, avec une dague qu'il avait trouvé, il y a peu, en nettoyant une chambre. Le lendemain, Salema et son fils partirent et c'est quand ils décidèrent de faire une pause alors que le soleil était au zénith, qu'au village, les putains du bordel découvrirent le tenancier mort, baignant dans son propre sang.

le fou bavard Messages : 109 Date d'inscription : 05/03/2008

Chapitre 4: Une seconde vie - Première partie

Le bruit des pas était aussi tonitruant que l'éclat des rires pour les oiseaux qui s'envolèrent paresseusement, dérangés par tout ce remue-ménage. Le petit garçon qui courrait à toutes jambes ne se souciait pas du bruit qu'il faisait et la discrétion était manifestement le dernier de ses soucis. Quelques instants plus tard, le même cirque arriva, mais un adolescent aux yeux bleus et à la belle carrure était maintenant à la place du petit garçon.

° Tulis... Je vais te rattraper et te manger ° Cria l'adolescent à l'attention du petit enfant qui courrait devant lui, tout en riant.

° Tu es pas encore prêt de me rattraper, grand frère. ° Répondit le garçonnet de la même manière, mais en ayant un rire plus enfantin.

La course poursuite et les cris des deux enfants joyeux résonnèrent ainsi pendant de longues minutes, avant que, l'adolescent, allongeant ses pas, ne rattrape son frère et que tout deux, ne tombèrent au sol, dans un balais de mains et de pieds. Une fois à terre, les deux gamins rigolèrent et se chamaillèrent gentiment, jusqu'à ce que le plus petit des deux ne réclame une pause, essoufflé. Calyel et son frère Tulis restèrent ainsi allongés et regardant le plafond, contemplèrent en silence le monde qui les entourait. Ils connaissaient tous deux cette endroit: c'était le palais du marchand Harin, époux de Salema, et père de Tulis, le deuxième fils de Salema.
Après l'exil forcé du village natal de Calyel, Salema et son fils avaient erré sans bût, ni raison, jusqu'à ce qu'au jour où Salema marcha sur les pieds d'un riche marchand nommé Harin, dans le comté d'Austagh qui était sous la gouverne du roi Hamic. Voulant se racheter de son inattention et de sa maladresse, Salema avait prononcé mille excuses et Harin, trouvant touché qu'on puisse ainsi se confondre en excuses pour si peu, l'invita dans son palais.
L'année précédent cet maladresse, Salema et Harin s'étaient marié, sous le feu d'un puissant amour. Calyel avait de nouveau un père et le marchand s'efforçait de donner une bonne éducation mais également beaucoup d'amour à son fils adoptif.
A l'âge de 17 ans, Calyel devenait grand frère d'un magnifique bébé qui était né, lui, d'un père complètement humain. Petit à petit, la vie redevenait douce et calme pour l'Ishim et sa mère.

° Grand frère, où est maman? ° Demanda Tulis.

° Elle est avec Har... père. Tu sais, elle a vraiment un statue dans le commerce de papa, alors elle travaille avec lui. °

° C'est vrai... Et quand elle rentre, on fera quoi? °

° Maman s'occupera de toi et moi j'aurai mon entrainement de sabre, avec maître Falhel. °

° Moi aussi je veux apprendre à combattre. Je suis fort, tu sais! °

° Bien sur que je le sais. Mais comme dirait un vieux proverbe, celui qui court et veut aller plus vite que la musique trébuche. °

° Encore une fois tu as raison. "Patience est mère de sureté", c'est ça hein? °

° Oui, c'est exactement ça. Tu m'éblouis chaque jour de ta sagesse petit frère. ° Dit l'Ishim en souriant à son frère.

° Il faut dire que j'ai eu un bon maître. Dit Tulis en regardant son frère.

° Peut-être. Bon, viens, suis moi. On va aller manger un bout, le soleil va bientôt se coucher et je crois que si on ne veut pas crever de fin avant le diner du soir, il va falloir faire un petit tour en cuisine. °

Les deux garçons se levèrent et se dirigèrent vers la cuisine. En arpentant les couloirs qui menaient à la cuisine, Calyel se sentit étrangement euphorique. Il se sentait bien ici... mais il n'y avait pas que cela. Un sentiment étrange survenait dans son corps.
Arrivant devant les cuisines, son frère qui était en tête de fille s'arrêta net. Il expliqua à son frère avec une série de signes codés que le gros cuisinier était là." La tâche sera donc plus ardue", pensa Calyel tout en expliquant à son frère de rester là.
Calyel jeta un coup d'oeil et repéra l'emplacement du cuisinier qui défendrait bec et ongle les gâteaux réservés au diner du soir, en guise de désert. Le cuisinier était dos à ses pâtisseries et dos à l'entrée, c'était du gâteau pour l'Ishim.
L'adolescent se concentra. Il courut avec légèreté, plongea pour attraper quatre pâtisseries et se rattrapa avec souplesse. Malgré ses pas assurés, le cuisinier avait entendu l'arrivée de quelqu'un dans son dos. Ainsi, le gros cuisinier, que les servants et les deux garçons appelaient "gros-lard", se retourna et vit Calyel sur un genoux, le regardant avec défi. Le cuisinier s'arma d'un rouleau à pâtisserie et se jeta sur le jeune adolescent, voulant faire comprendre une bonne fois pour toute que ceci était son territoire.
Calyel, quant à lui, se jeta en arrière et esquiva le premier coup de rouleau de pâtisserie. Son frère le voyant en mauvaise posture, arriva tout pile à temps. Tulis déboucha de l'entrée de la cuisine et cria, pour détourner l'attention.

°Tu nous auras jamais moi et mon frère. °

Le cuisinier tomba dans le piège et tournant la tête ne fut ce que quelques instants, cela permit à Calyel de se remettre sur ses pieds et de courir à grandes enjambés en dehors de la cuisine, les deux gâteaux dans ses mains, tout en riant avec son frère sur les talons.
Arrivés à un croisement, les deux garnements s'arrêtèrent et vérifiant qu'ils n'étaient pas suivis, s'écroulèrent à terre, exténués mais content d'eux-même.

° Le... Gros cuisinier... Ne dira rien à personne. Il a pas envie de dire à son employeur ce que font ses deux fils pour ne pas être renvoyé. ° Dit Calyel, en terminant sa dernière phrase d'une traite.

° Je l'espère bien. ° Dit Tulis, un sourire complice envers son frère.

° Calyel... Tu pourrai me raconter encore une fois comment c'était la vie avant ma naissance? °

° Tu connais déjà l'histoire... Et puis pourquoi tu me demandes ça? ° Demanda Calyel en levant sur son frère un regard interrogateur.

° "Il faut connaître son passé pour mieux attaquer l'avenir", non? °

° Décidément, tu me surprends encore une fois petit frère. Oui tu as raison, il faut connaître son passé pour combattre son futur et son avenir. °

Calyel regarda son petit frère d'un regard protecteur et plein de fierté. "Il sera quelqu'un de bien quand il sera grand. Déjà maintenant il a un rhétorique que peu de gens de son âge peuvent se targuer d'avoir. Mon petit frère est vraiment un être excellent et brillant, avant même d'être adulte". L'adolescent de 17 ans fut interrompu dans ses pensées par son petit frère qui lui redemanda si celui-ci voulait bien lui raconter le passé de Salema et de lui-même.

° Je vais te la raconter, mon histoire. ° Finit par lâcher Calyel, après encore quelques instants d'hésitation.

° Mais... ° Commença l'Ishim.

° Qu'est-ce qu'il y a encore? ° Demanda Tulis, une pointe d'impatience dans la voix, en interrompant son frère.

° Laisse moi finir ma phrase, bougre d'âne. Tu connais peut-être les proverbes sages mais les appliquer t'est encore difficile. Donc je disais: "mais n'en dis pas un mot à mère". ° Dit Calyel en riant.

° Bah, bien entendu! ° Dit Tulis en bouffant de rire.

Ainsi, pendant plus de deux heures, Calyel raconta sa vie passé, n'omettant aucun détails, même pas celui de l'assassinat du gérant par sa propre main. Lorsqu'il eut fini, un serviteur qui cherchaient les deux garçons leur demanda de le suivre. Les deux adolescents suivirent le serviteur et celui-ci les accompagna jusqu'à une petite pièce de travail. Là, Salema y travaillait et accueillit ses deux fils. Prenant Tulis sur ses genoux, elle dit à Calyel de partir pour la salle d'entrainement car maître Falhel l'attendait là depuis longtemps.
Quittant la salle, une seule pensée vint à l'esprit de Calyel:" pour ce retard, il va me faire suer. J'espère que je me trompe et que maître Falhel sera compréhensif."